Récit à plusieurs mains

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Elle pensait à lui en regardant au plafond de plâtre, vêture d’une culotte de coton et assise sur son lit, puis en enfilant ses longs collants noirs.

En passant ses mains le long de ses jambes élancées elle pensait à ses mains à lui, quand dans ces moments de passion il parcourait la peau de ses jambes avec ses mains, en les faisant remonter lentement depuis l’arrière de ses mollets en même temps que montait l’excitation.
En remontant ses collants elle voyait ses mains glisser, doucement, de la même manière, le long de ses cuisses.
Elle sentait la pression du collant sur ses cuisses, et ses doigts chauds à travers le collant.
Elle se demandait si ce soir encore quand elle le reverra, ce seront de vrais mains qui caresseront l’intérieur de sa cuisse, celles de cet homme auquel elle rattachait nombre de fantasmes en projet.

Mais avant cela, elle se disait qu’il fallait mériter ces attentions et se rendre belle en s’habillant de fripes affriolantes, en se maquillant un peu le tour des yeux et en rajoutant un peu de rose à ses joues, même si elle savait qu’il la préfère à moitié dévêtue et sans artifice.
Elle continuait de faire remonter ses collants et avait maintenant atteint le haut de ses cuisses.
D’un mouvement habile, elle s’allonge sur le lit, soulève ses hanches et passe le haut de son collant sous ses fesses rebondies et le lâche un peu plus haut.
Elle reste assise et les yeux perdus dans le vide, émue de ce que tout ce collant venait de lui remémorer et de lui faire rougir les joues.
Finalement, elle retire rapidement son collant noir avec la même pirouette, ainsi que sa culotte blanche, puis elle remet son collant sur sa peau entièrement nue et continue de s’habiller avec la jupe et la chemise dentelée de leur première rencontre; amusée et curieuse de savoir si il s’en rendra compte tout à l’heure.

Une sonnerie retentit et surprend la jeune femme.
Ses pensées embuées s’emmêlent un peu plus pendant qu’elle court jusqu’à l’entrée.
Elle ouvre la porte.
Personne.
Perdue dans ses songes, elle ne s’est pas rendu compte qu’il s’agissait de la sonnerie du voisin d’au-dessus.
Elle se sent toute bête, telle la petite fille qu’elle était autrefois, qui croyait entendre le facteur arriver à chaque instant.
A cette pensée, elle rougit de honte en songeant à l’innocence qui l’habitait lorsqu’elle était enfant, elle qui porte maintenant une tenue affriolante pour accueillir son amant.
Elle s’adosse contre le mur et glisse une main sous sa jupe avant de la laisser remonter le long de sa cuisse, très lentement.
Une douce chaleur envahit son corps, le sang semble taper contre ses tempes.
« Non, pense-t-elle, c’est encore trop tôt. ».

Elle enlève sa main de sous sa jupe et se dirige vers la salle de bain pour se refaire une beauté en chantonnant joyeusement.
Dans le lavabo elle trouve son œuf vibrant sans fil qui nage dans le savon, elle l’avait oublié.
« Zut, pense-t-elle, ça ne fait qu’une semaine que lui et moi sommes ensemble, je me demande si il est du genre à se sentir menacé de rivalité par un sextoy ».
Elle lave consciencieusement l’œuf rose puis le met à sécher dans une serviette sur la desserte à côté de l’évier.
« Tiens mais, où est la télécommande au fait? Il ne faudrait pas qu’il tombe dessus avant que je les ai présentés l’un à l’autre ».

Elle farfouille les placards de la petite salle de bain sans résultat.
Finalement, si il la trouve avant elle ça lui donnera l’occasion de faire les présentations, se rassure-t-elle.
Elle se maquille légèrement le tour des yeux et se parfume abondamment.
En quittant la salle de bain pour remplir son sac elle s’arrête, et se retourne lentement vers la salle de bain.
Son sac à la main elle repart dans la salle de bain, un sourire en coin, déplie la serviette à côté du lavabo, saisit l’œuf vibrant et le met dans son sac.

Au moins comme ça, si il trouve la télécommande, j’aurais mon précieux jouet avec moi et je pourrai immédiatement les présenter l’un à l’autre » se disait-elle.
Elle se demandait quelle allait être sa réaction vis à vis de cette rencontre inhabituelle.
Mais elle savait il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, car il était très libre d’esprit et surtout très coquin.
Ah oui, ce qu’il pouvait être coquin !
Lui qui s’amusait à faire vibrer son corps du bout de ses doigts, lui qui la faisait trembler à chaque fois que ses lèvres effleuraient sa peau.
Ces doux souvenirs lui rappela la dernière nuit qu’ils avaient passé ensemble.
Une nuit douce et sauvage à la fois, mêlant le désir à l’extase.
Là elle se remémora ses magnifiques et très troublant yeux colorés qui la fixait et ne cessaient de la séduire.
« C’est ses yeux qui au départ, ont sûrement du me charmer » se disait elle.
Puis son esprit revenait à Terre, écarlate, elle estima qu’elle allait être en retard et elle se remis à faire ce qu’elle devait faire.

 

Elle s’apprête à se repoudrer les joues avec son pinceau à blush devant sa glace quand elle se rappelle l’utilisation secondaire qu’elle en avait fait le jour précédent.
Délicatement passé et repassé en toute douceur sur son clitoris pendant plusieurs minutes, le pinceau lui avait donné un saisissant orgasme prenant du fond du bassin jusqu’aux extrémités des orteils.
En témoignait le parfum suave et rassurant de son intimité sur le pinceau qu’elle prenait grand plaisir à sentir.
« Il faudrait quand même que je le lave avant de m’en servir pour le maquillage » pensa-t-elle, amusée de ce que produirait chez Lui un maquillage au parfum de son entrejambe.
Peut être que ça ne lui plairait pas, mais il paraît que ce parfum est ce qu’il y a de plus excitant pour un homme.

Des bruits de lourdes chaussures d’Homme traversent le plafond de son petit appartement, puis rebondissent les ressorts du grinçant lit de la voisine du dessus.
« Ha d’accord, la voisine du dessus va encore baiser comme une sauvage sur son lit pourrit » , songea-t-elle.
Elle qui commençait à être tentée par l’idée de se parfumer légèrement de liqueur intime, ses pensée excitantes sont reléguées au second plan par un mélange de jalousie et de dégoût vis à vis de la voisine du dessus.
Jalousie car celle du dessus était en train de vivre un moment sauvage avec un homme comme Elle en rêve avec Lui, mais qu’elle n’a jamais osé Lui demander de peur de le brusquer.
Dégoût car elle avait déjà croisé sa voisine du dessus dans l’ascenseur de l’immeuble, et qu’Elle n’avait jamais compris ce que les hommes pouvaient lui trouver d’attirant, à part son opulente poitrine… et ses fesses si bien faites, non, vraiment, il n’y avait rien d’autre.

Les bruits du lit aux ressorts grinçants rebondissait au rythme des « ho oui » de la bonnasse du dessus pendant qu’Elle nettoyait son pinceau.
Exactement cinq « ho oui » retentirent, et le silence se fit.
Devant une telle performance, appuyée sur le lavabo, Elle ne put retenir un pouffement de rire.
Le pinceau a blush nettoyé, elle termina les finitions de son visage.
Dans le miroir elle observait sa chevelure et décida qu’elle nécessitait un coup de brosse.

En prenant sa brosse à cheveux, elle ne put s’empêcher de se rappeler l’autre usage qu’elle en avait fait.
Elle se rendait compte maintenant, que presque chaque objet de la salle de bain où elle portait son regard lui avait donné au moins un orgasme.
Qu’elle regarde sa fleur de bain, sa brosse à dent, sa bouteille de déodorant… elle se demandait si elle était une fille très perverse et si les autres femmes de son âge jouaient régulièrement à se faire du bien avec de pareils objets.
Soudain, son téléphone vibre dans son sac, et bien que très tentée de le saisir et de le placer quelques secondes au milieu de son collant humide, elle décrocha.
C’était Lui.

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