Une première Journée nationale de la femme a lieu en 1909 en Amérique. La première Journée internationale des femmes est célébrée en 1911. En 1977 les Nations unies, invitent chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes. C’est l’occasion de revendiquer l’égalité, de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de fêter les avancées éventuelles.
Le terme féminisme est controversé, il à une très mauvaise image. Voyons de plus près ce qu’est réellement le féminisme.
Voilà à quoi peuvent, entre autres, ressembler des féministes ! (par MiMiKa)
Il n’y à pas si longtemps, une femme n’était même pas considérée comme une personne à part entière. Elle était la propriété de son époux, la mère de ses enfants, la fée du logis. Elle n’avait aucune indépendance, aucun droit.
Bien que des mouvements plus anciens existent, c’est durant le 18e siècle qu’a eu lieu la première vague féministe, dont la revendication principale est que les hommes et les femmes deviennent égaux devant la loi et que les femmes obtiennent le droit à l’éducation, au travail, à la maîtrise de leurs biens ainsi que le droit de vote. Il à fallu des décennies pour que tout ces problèmes soient abordés, et certains résolus.
La deuxième vague féministe intervient à la fin des années 1960. Grâce à elle, les moyens de contraception deviennent légaux, de même que l’avortement. Ces revendications touchant au contrôle de leur corps par les femmes sont placées au premier plan, mais le véritable objectif est à la construction de nouveaux rapports sociaux. Cette période détaille le rapport de domination exercé sur les femmes, on définit le patriarcat et le sexisme.
On parle de troisième vague féministe depuis les années 1990, mais il n’y à pas réellement de vague. Il y à en réalité plusieurs regroupements féministes très différents dans leurs méthodes de communication et qui n’ont pas exactement les mêmes revendications.
Le féminisme à une image dénaturée car seuls quelques groupes sont médiatisés, généralement les plus extrêmes ou les plus provoquants. Ces groupes sont controversés même entre féministes. Certaines semblent vouloir faire basculer les inégalités de l’autre côté en prenant le pas sur les hommes : elles ne rentrent donc plus dans la définition du féminisme.
Illustration : Wulfila
Être féministe, ça ne veut absolument pas dire qu’on veut que les femmes aient plus de privilèges que les hommes. Nous ne sommes pas une bande d’hystériques, agressives et castratrices qui veut “prendre votre place”.
Le féminisme est un ensemble d’idées, dont les objectifs sont d’abolir les inégalités sociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles dont les femmes sont les principales victimes.
J’entends parler de parité, qu’il faudrait 50% de femmes à tous les postes. Personnellement, je n’y tiens pas particulièrement. Je souhaiterais que les embauches et les votes ne tiennent compte que des compétences d’un individu pour le poste qu’il convoite. Je souhaiterais que le sexe, le milieu social, la couleur ou l’orientation sexuelle n’ait pas sa place dans ce genre de décisions. Parce qu’au fond, à part nos appareils génitaux, je ne vois aucune différence fondamentale entre un homme et une femme. Juste des différences individuelles, des caractères.
Qui plus est, je pense que nous sommes tous plus ou moins poussés dans un moule, depuis la petite enfance. On incite la femme à se montrer docile et prude, on lui dit qu’elle ne peut pas être douée en sciences, ou avoir un bon sens de l’orientation… Un petit garçon devra être fort, viril, et on l’incitera à ne pas jouer aux “jeux de filles”…
Le féminisme concerne aussi les hommes. Certains, bien qu’opposés aux inégalités basées sur le sexe, n’osent pas s’avouer féministes. Il parait que ce n’est pas naturel pour les hommes, que malgré toute la sympathie et la compassion dont ils pourront faire preuve, ces hommes ne font pas partie de la minorité qu’ils soutiennent.
Seuls les cancéreux ont le droit de financer la recherche contre le cancer ? Seuls les SDF peuvent être bénévoles aux Restos du coeur ? Personnellement je ne vois aucun problème à défendre une cause, sans y être directement confronté. Il suffit d’avoir un minimum d’empathie.
Merci à vous, qui soutenez vos mères, soeurs, femmes et amies, pour qu’elles soient considérées comme égales aux hommes, au risque que des machos bas du front ne viennent remettre votre virilité en cause.
Il y a aussi des inégalités dans votre sens, contre lesquelles les féministes peuvent lutter. C’est le cas pour le droit de garde des enfants en cas de divorce, pour les congés paternités, bien trop courts ou bien encore l’accès aux métiers de sage-femme, d’instituteurs en maternelle etc.
Désormais les femmes votent dans la plupart des pays industrialisés, dont la majorité des parlements ont voté des lois sur le divorce. Mais la légalisation de la contraception et de l’avortement n’est pas effective dans tous ces pays et ces droits sont fréquemment remis en cause par des courants conservateurs et des institutions religieuses.
Je n’ai pas besoin du féminisme, parce que j’aime cuisiner de bon petits plats à mon homme et qu’il me respecte. J’ai envie du féminisme, parce que toutes n’ont pas autant de chance que moi. Parce que je souhaite l’égalité…
Les quelques 11 000 viols déclarés par an (et environ sept fois plus non déclarés), le mariage forcé, l’inégalité salariale à responsabilités égales, la difficulté d’accès à des postes de haute décision, l’image fort-matée de la femme dans la société…
Nous avons déjà fait des progrès vers l’égalité mais il reste encore beaucoup à faire. C’est exactement à cela que sert le féminisme, et cette cause est pour le moins honorable !
-Wulfila
Laisser un commentaire