qzine_blog
Le mythe du prince charmant
[caption id="attachment1656" align="aligncenter" width="625"] la princesse et ses sexy boys, par Lys Argente[/caption]Ce mythe fait croire aux jeunes filles qu'elles sont issues d'une noble famille et que parce qu'elles ont un utérus, il leur suffira d'attendre en n'en branlant pas une pour qu'un jour un beau gars sorte de nulle part et leur offre une vie merveilleuse, parce que bon faut pas déconner ce sont des princesses et tout leur est dû.De même pour le prince, qui a eu l'immense chance d'être né avec un pénis ce qui lui confère le droit d'avoir toutes les biatches à son cou, parce que bon faut pas déconner, comme dirait Stéphane Bern, ce sont des princes.*Ce mythe ne fait de bien à personne.*Fort heureusement, nous sommes tout à fait capables de différencer les contes, le cinéma et la réalité.Si quelqu'un qui vous soutient que faire la différence entre les deux est impossible pour “les jeunes”, demandez-lui si quand il ou elle était plus jeune il ne la voyait pas non plus, la différence.
Juvenoia: (2010) Mot-valise inventé par David Finkelhor à partir de juvenile (« juvénile ») et paranoia (« paranoïa »). La peur ou hostilité ressentie par une génération à l'encontre d'une plus jeune génération ou envers la culture jeune en général.
“non, bien sûr que non, parce que moi j'suis moins con que les autres / mes parents sont mieux que les autres et m'ont appris a faire la différence” mais pour une raison inconnue, ou par l'éternel “c'était mieux avant” cette lucidité ne peut être perçue par le commun des mortels d'aujourd'hui. Son raisonnement fondé sur une vague impression à base de "c'était mieux avant", faite de juvénoïa, s'effondrera en mille morceaux tel le prince charmant qui se casse la gueule de son cheval en loupant son créneau, aspergeant de gadoue la princesse. Mais avec classe et dignité, parce que faut pas déconner, ce sont des princes.Texte : tykaynIllustration: Lys Argente