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Qu’est ce que c’est ?

Depuis quelques jours, nous avons vu fleurir sur les réseaux sociaux une séries de hachtags ayant pour but de montrer au monde le nombre ahurissant de victimes de harcèlement, de violences, de viols… Des victimes qui souvent, osaient dire pour la première fois qu’elles aussi, ont déjà vécu ce genre de choses. Certains sont tombés de haut en découvrant l’ampleur du problème.

Qu’est ce qui mérite d’être dénoncé ?
Cette démarche n’a pas pour vocation de juger de la gravité d’une situation, ou d’une douleur. Du coup, il est vrai qu’il peut s’agir autant du pire des viols que du simple fait de se faire siffler dans la rue.
Mais n’oublions pas que si ce petit sifflement pris isolément est anodin, ce qu’on lui reproche, c’est son côté systématique et le fait que souvent il dérape vers des insultes. Ce climat général qui fait qu’une femme ne peut marcher tranquillement dans la rue.  Vivre dans l’insécurité permanente n’est pas normal et c’est très grave !

Les hommes peuvent participer ?
Des hommes se font violer, battre, harceler et ce n’est pas moins abjecte que quand la victime est une femme…
Mais là, peut être qu’il ne faut pas se concentrer sur les viols en eux même, par exemple, mais sur le fait qu’a cause du sexisme, une femme sur dix sera violée au cours de sa vie, parce que dans les esprits, les hommes peuvent disposer d’elles comme ils l’entendent.
Pour traiter correctement un soucis, il est préférable de ne pas être trop généraliste. A vouloir faire tout en même temps, on ne fait rien efficacement…
On a déjà tellement de mal a en expliquer les tenants et aboutissants du féminisme, si on doit élargir à plus de problématiques, on est foutu

Beaucoup d’opposants…

Comment elles étaient habillées ?
La plupart des victimes étaient habillées tout à fait normalement. Beaucoup en pantalon, avec un pull, rien de bien aguichant !
Qui plus est, quand bien même une femme se baladerait dans la rue en guêpière, vous auriez le droit de trouver cette tenue discutable et vous pourriez ne pas souhaiter sortir vêtu ainsi vous même. Mais cela ne vous donnerait EN AUCUN CAS le droit d’agresser physiquement ou verbalement cette personne et encore moins le droit de la violer.

Et les allumeuses ?
Figurez vous que toute personne a le droit de vouloir du sexe à un moment donné et finalement, plus tard, de ne plus en avoir envie.
S’arrêter en plein préliminaires ou même en plein acte, je reconnais que ça demande des efforts. Pourtant, tout le monde est en droit de changer d’avis et vous DEVEZ respecter le consentement de votre partenaire.

Pourquoi elles ne parlent que maintenant ?
Suite à une agression, la victime peut :
– Ne réaliser la gravité du préjudice que plus tard
– Avoir honte, ou peur de la personne, ou de perdre son travail
– On culpabilise presque systématique les victimes, au point qu’elles même se demandent si elles sont coupables (spoiler : non)
– Ne pas du tout avoir envie d’y repenser
– Moins de 2% des plaintes donnent lieu à des condamnations… ça ne donne pas très envie de se battre pour un combat quasi perdu d’avance.
Avec le nombre de victimes qui ont osé parler, nous nous sommes toutes senties soutenues, plus fortes. L’envie de faire quelque chose pour que ça cesse est devenue plus forte que la honte et la peur.

Et les fausses accusations ?
Il y en a sans doute un peu… mais il est clair que ça reste très minoritaire et qu’il y a beaucoup plus de victimes qui se taisent que d’innocent pénalisés à tors !

La promotion canapé, elles n’étaient pas fâchées de l’avoir !
C’est vrai, elles ont fait un choix : Celui de pouvoir payer leur loyer, avoir un poste digne de leurs compétences, au lieu de se retrouver au chômage ou au SMIC malgré leurs diplômes… Oui, elles auraient pu refuser, mais elles ont beaucoup à perdre !
Personnellement je n’appelle pas ça un consentement : c’est du chantage ! La personne qui a mal agis dans cette situation, c’est le supérieur !

C’est une chasse à l’homme !
Jusqu’ici, c’était les femmes, les proies ! Il ne s’agit pas de chasser les hommes comme ils l’ont fait avec les femmes, mais de dénoncer le sexisme afin qu’hommes et femmes puissent vivre avec plus d’harmonie !

Moi je ne suis pas comme ça !
Il n’a jamais été question de dire que TOUS les hommes sont d’atroces violeurs ! Si vous n’avez jamais violé, tant mieux, mais ça n’est pas parce que VOUS êtes innocent que les femmes ne sont pas des victimes, et qu’elles n’ont pas le droit de dénoncer le sexisme.

– Un viol est déclaré toutes les 40 minutes
– 91 % des victimes sont des femmes.
– 96 % des auteurs de viol sont des hommes
– La plupart des agressions sur les hommes, sont commises par d’autres hommes. Les cas les plus fréquents se retrouvent dans la pédophilie ou le viol en prison.
– 1 femme sur 10 sera violée au cours de sa vie, la quasi totalité a vécu du harcèlement ou une agression…

Soyons franc, il ne peut pas n’y avoir que 3 sales types dans le monde…
Là, il est temps de vous remettre en question : Avez vous déjà fait un compliment déplacé qui a mis mal à l’aise une femme ? Avez vous fait des blagues sexistes ? Avez vous déjà fait comme si vous n’aviez rien vu alors qu’un homme tripotait une femme contre son gré ?
Si vous avez déjà fait ou laissé faire quelque chose du genre, alors vous avez contribué à enraciner le sexisme dans notre société. (Ceci vaut autant pour les hommes que pour les femmes, qui peuvent être aussi se montrer sexistes !)

Tout ça va trop loin !
Ah ? Vous pensez qu’on abuse quand NOUS trouvons que toutes ses violences vont trop loin ?
Mettons ça sur le compte de la saturation : ça en fait beaucoup à intégrer d’un coup. Une « révélation » trop subite…
Soufflez un bon coup, prenez le temps de réfléchir à tête reposée, et demandez vous où se trouve réellement la limite entre ce qu’il faut faire, et ce qui va trop loin. L’égalité, le respect, la justice et la sécurité, est ce vraiment TROP demandé ?

Un espoir ?

Une prise de conscience.
Vous aviez vu les chiffres, mais ça n’était pas parlant. Aujourd’hui, peut être que vous voyez plus concrètement qu’il y a un problème, et son ampleur… Personne n’est parfait. Nous avons tous été élevés dans une société où l’homme a des pulsions soit disant irrépressibles et où la femme doit faire profil bas… Il faut que nous déconstruisions tout ça.

Introspection :
Pour commencer :  Savez vous vraiment faire la différence entre drague, harcèlement et agression ?

Prenez le temps de réfléchir à ce que vous avez pu dire ou faire. Regardez si vous avez de mauvaises habitudes que vous pouvez changer. Il peut s’agir de blagues douteuses, de gestes intrusifs, peut être êtes vous parfois trop insistant malgré un refus… Ces petites choses ne vont pas changer votre vie, mais elles peuvent faire une grande différence pour les femmes !

Efforcez vous de ne pas remettre en question tout ce que disent les victimes ! Ne les culpabilisez pas ! Tentez de vous montrer bienveillant.

Vous assistez à une situation anormale ? Intervenez ! Le simple fait d’être là, de montrer qu’on en a pas rien a faire suffit à mettre fin à la quasi totalité des harcèlements !
Parfois, il s’agira d’une de vos connaissances qui dépasse les bornes… Ce n’est pas facile, mais tentez de lui expliquer que son comportement est inapproprié !

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